Les troubles musculo-squelettiques (TMS) représentent actuellement le problème de santé au travail le plus répandu en Europe. Leurs conséquences humaines et économiques sont importantes et ils sont la première cause de maladies professionnelles indemnisées en France. Conduite entre 2002 et 2004 en Pays de Loire, une enquête avait permis suivre plusieurs milliers de salariés victimes de TMS. Et force est de constater que ces troubles restent négligés…
3 710 salariés des Pays de la Loire ont été suivis en 2002-2004, grâce à la participation de 83 médecins du travail de cette région. Cette étude avait montré qu’au moins un des six principaux TMS du membre supérieur (à l’épaule, coude, poignet, main) était diagnostiqué chez près de 13 % des salariés.
Par la suite, un suivi de ces salariés a été mis en place en 2007 par l’Institut de veille sanitaire (InVS) et le Laboratoire d’ergonomie et d’épidémiologie en santé au travail (LEEST) d’Angers. Baptisé “COSALI“ (COhorte des SAlariés LIgériens), ce travail visait à connaître leur évolution médicale et professionnelle. Les résultats concernant le devenir professionnel des salariés qui souffraient de l’épaule en 2002-2004 (le TMS de l’épaule étant apparu comme le plus fréquent des TMS du membre supérieur) montrent que parmi les salariés toujours en activité (80 % de l’effectif, le reste étant parti en retraite, chômage, arrêt maladie et invalidité – la moitié des salariés ont aujourd’hui plus de 50 ans) :- 64 % n’ont pas connu d’évolution favorable de leurs symptômes, contre 69 % des salariés devenus professionnellement inactifs ;- 70 % des salariés toujours en activité professionnelle sont restés au même poste de travail, 21 % ont changé de poste et 9 % d’entreprise ;- De plus, au cours des 12 derniers mois, près de la moitié des salariés ont consulté leur médecin traitant pour leur problème dépaule et 30 % ont eu recours à la kinésithérapie.Selon les auteurs, “ces résultats fournissent une première description du devenir des salariés atteints d’un TMS de l’épaule. Ils montrent que la fréquence des symptômes musculo-squelettiques reste élevée parmi les actifs et que la majorité des salariés reste exposée à des contraintes physiques élevées. De plus, une proportion non négligeable des salariés qui souffraient d’un TMS de l’épaule est aujourd’hui devenue inactive professionnellement : il reste à analyser dans quelle proportion cette inactivité (que ce soit pour invalidité ou chômage) est liée au TMS de l’épaule“.Source : Communiqué de l’Invs – octobre 2009Click Here: camiseta rosario central