Plus que jamais, les Français plébiscitent les soins de support pour améliorer la qualité de vie des patients atteints d’un cancer, selon une étude ViaVoice pour l’Institut Curie. Le soutien psychologique apparaît ainsi comme un élément indispensable à la prise en charge d’un malade, pour lui éviter isolement et stigmatisation.
Les soins de support de plus en plus plébiscités par les Français pour soulager les patients cancéreux.
Pour 70 % des personnes interrogées, yoga, sophrologie, Qi-Gong… sont des approches complémentaires aux traitements cancéreux susceptibles de rompre l’isolement et de permettre aux malades de continuer à vivre le plus “normalement“ possible malgré leur maladie. Interrogés l’année dernière, ils n’étaient “que“ 61 % à le penser.“Aujourd’hui, l’enjeu n’est pas seulement de survivre, mais de vivre avec sa maladie“, analyse Arnaud Ziegerman, directeur associé de l’institut d’études et de sondage ViaVoice.L’essor des traitements et le diagnostic plus précoce d’un certain nombre de
cancers ont en effet considérablement modifié leur pronostic, ouvrant de plus en plus des perspectives de guérison aux patients. D’ailleurs, selon ce même sondage, les deux-tiers des Français sont optimistes et estiment qu’il est possible de reprendre sa vie comme avant un cancer. Un chiffre qui masque cependant quelques disparités, les femmes et les catégories dites populaires étant moins convaincues de cela.Pour autant, les traitements restent lourds, avec des effets secondaires parfois importants, et soulager les patients pendant leur prise en charge est devenu un enjeu prioritaire. Pour le Dr Sylvie Dolbeault, psychiatre, responsable de l’Unité de psycho-oncologie et chef du département interdisciplinaire de soins de support de l’Institut Curie, “les
soins de support permettent de se centrer sur le malade, afin de le soutenir pendant tout son parcours de soins et lui éviter l’isolement“.Soins de support : une offre inférieure à la demandeLes soins de support sont soumis à prescription à l’issue d’une consultation qui aide les spécialistes à identifier les vulnérabilités qui pourraient constituer une perte de chance de guérison pour le patient. “Un patient tellement dépressif qu’il n’imagine pas être capable de guérir, ou encore un autre qui aurait de telles difficultés financières que son cancer serait relégué au second plan de ses priorités, pourraient interrompre leur traitement“, avec les conséquences que l’on imagine.Les patients sont alors pris en charge par les soignants ou adressés à des experts des soins de support si nécessaire. A l’Institut Curie, il existe ainsi tout un panel de soins de support, qui vont du soutien psychologique à la prise en charge de la douleur en passant par la relaxation ou encore l’hypnose. “Les approches psychocorporelles comme les arts martiaux, la
sophrologie, la
relaxation ou le
yoga viennent en plus du traitement et donnent un rôle proactif au patient qui dispose alors des clés pour gérer sa douleur lorsqu’il sera chez lui“, explique la spécialiste.Ces approches sont parallèlement évaluées. A Curie, les soins de support ne sont pas proposés au hasard : l’hypnoanalgésie, par exemple, est proposée aux patients souffrant de douleur chronique.Elle reconnaît cependant que l’offre des soins de support est limitée et que la demande est certainement loin d’être satisfaite. C’est pourquoi l’institut de recherche et de prise en charge spécialisé se tourne vers des structures extérieures, mais se pose alors le problème du coût, ces soins n’étant pas pris en charge par l’Assurance maladie.Amélie PelletierSource : Conférence de presse de l’Institut Curie, 11 septembre 2014.Click Here: los jaguares argentina