Face à la résurgence de certaines infections sexuellement transmissibles, l’Institut de veille sanitaire (InVS) confirme la persistance des comportements sexuels à risque parmi la population homosexuelle masculine, en particulier chez ceux qui sont séropositifs pour le virus du sida.
Aujourd’hui, les homosexuels masculins représentent 29 % des découvertes de séropositivité en 2004, chiffre en hausse entre 2003 et 2005. C’est également dans ce groupe que les contaminations récentes sont les plus nombreuses (43 % de contaminations datant de moins de 6 mois). Un constat d’autant plus inquiétant que d’autres infections sexuellement transmissibles sont en augmentation. Entre 2002 et 2004, plus de 1 200 cas de syphilis ont ainsi été répertoriés en France, principalement en Ile-de-France et chez des homo-bisexuels masculins, dont la moitié était séropositive pour le VIH.
Par ailleurs, 244 cas de lymphogranulomatose vénérienne (LGV) rectale ont été diagnostiqués depuis mars 2004 dans le cadre dun réseau de surveillance volontaire, là encore essentiellement en Ile-de-France et chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, dont les trois-quarts étaient infectés par le VIH. Et cette ré-émergence des IST est retrouvée dans l’enquête “Baromètre Gay“ 2005, qui met en évidence un relâchement des comportements de prévention.
Ainsi, l’InVS regrette une poursuite des comportements à risque chez les homosexuels. Mais face à un constat inchangé depuis plusieurs années, on est en droit de s’interroger sur l’efficacité des initiatives de prévention conduites jusqu’alors auprès la population homosexuelle. La collaboration entre les pouvoirs publics et le milieu associatif est-elle suffisante ?Source :Communiqué de l’InVS du 15 juin 2006BEH n°25/2006Mise en place à l’initiative de l’InVs et du Sneg en 2000, l’enquête Baromètre Gay interroge périodiquement sur leurs comportements sexuels des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et fréquentant les lieux de rencontre gayClick Here: Golf special