Première naissance en France après greffe d'ovaire

C’est une première française réalisée au CHU de Besançon en collaboration avec celui de Limoges. Une femme rendue stérile par un traitement de chimiothérapie a pu donner naissance à une petite fille. Cette prouesse a été possible suite à une autogreffe de tissu ovarien, c’est la septième fois seulement au monde que cette technique est employée avec succès.

Atteinte d’une maladie du sang, une jeune patiente s’est vu proposer en 2005 à l’âge de 20 ans un traitement curatif de sa maladie du sang : une greffe de moelle osseuse provenant d’un donneur compatible. Mais cette greffe nécessitait une destruction des cellules de la moelle osseuse de la patiente par l’administration d’une chimiothérapie intensive, hautement toxique pour sa fonction ovarienne donc stérilisante. Il lui a été proposé une autoconservation de son tissu ovarien.En avril 2008, la patiente guérie mais stérile désirait avoir un enfant avec son mari. Elle a pu bénéficier d’une greffe de son tissu ovarien préalablement congelé. Un suivi régulier de la patiente au centre d’assistance médicale à la procréation (AMP) du CHU de Besançon a permis de s’assurer de la réussite de la greffe, de la reprise de la fonction ovarienne, et de la réussite d’une grossesse spontanée après rapports sexuels programmés avec son conjoint. La petite fille qui a vu le jour le 22 juin au CHU de Besançon pesait 3kg700. Aujourd’hui, l’enfant et la maman se portent bien.Ce succès est le fruit d’une collaboration entre les CHU de Besançon et de Limoges. Une première grossesse avait été obtenue au CHU de Limoges en 2008 mais il s’agissait malheureusement d’une grossesse extra-utérine. Cette patiente est de nouveau enceinte de 20 semaines d’aménorrhée.La réutilisation par autogreffe du tissu ovarien cryoconservé est actuellement la seule technique envisageable quand la patiente ayant sa fonction ovarienne irrémédiablement perturbée, désire un enfant. Cette greffe implique que la patiente soit guérie de sa maladie, qu’il n’y ait pas de contre-indication à la grossesse et que la greffe d’ovaire ne présente pas un risque de réintroduction de cellules anormales dans l’organisme.Source : Dossier de presse du CHU de Besançon et du CHU de Limoges – 23 juin 2009Click Here: camiseta rosario central