La 11e cérémonie des Hots d’or, l’équivalent européen des AVN Awards -les Oscars du porno décernés chaque année à Las Vegas-, a sacré mardi soir à Paris les stars d’un cinéma qu’on disait tombé en désuétude à cause d’Internet, au cours d’une cérémonie enlevée et de bon goût, voulant prouver malgré sept ans d’abstinence la tonicité du genre.
Les Hots d’Or ont été décernés à partir de 1992 en marge du Festival de Cannes, récompensant chaque année, sur La Croisette, jolies libertines et productions dévergondées.
«Au bout de dix ans, en 2001, on a décidé d’arrêter. Aujourd’hui, on se relance pour créer de l’émulation dans une industrie bouleversée par les nouveaux supports numériques, en redonnant au genre son dynamisme et sa splendeur. C’est un peu notre réponse à la crise. De plus, il n’y a pas d’art sans récompenses et carottes», a expliqué, Paul Jérôme, journaliste à Hot Video, magazine organisateur de l’évènement. Hier soir, sous les ors de la salle Wagram, se sont donc rassemblés avec hardeurs, bimbos et metteurs en selle.
«Les Hot d’Or se sont faits attendre mais rien de telle que l’absence pour faire monter le désir», a déclaré
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, 54 ans, pour ouvrir la soirée. Maîtresse de cérémonie en pantalon, la blonde reconvertie en sexologue sur RMC a orchestrée une remise de trophées finalement très sage et très conventionnelle, si ce n’est quelques nymphettes plantureuses aux tenues pertinentes et au top less facile, mettant à rude épreuve photographes et cameramen de presse sur le tapis rouge.
«La pornographie n’est toujours pas entrée dans la culture et pourtant certains films de c.. sont devenus cultes: alors, bienvenue dans la mauvaise vie», a lancé, pince sans rire, l’icône seventies, sous une salve d’applaudissements.
L’édition 2010 a donc couronné les coqueluches du moment selon plus de 25 000 votes des lecteurs de la revue délurée: la tchèque Tarra White (élue meilleure actrice et meilleure performeuse européenne), Manuel Ferrara (élu meilleur réalisateur de gonzo américain, meilleur performeur français) et John B.Roote, récompensé pour la première fois comme meilleur réalisateur français après 25 ans de carrière.
Le Hot d’Or du meilleur film européen est allé à Billionnaire de l’Espagnol Alessandro del Mar (studio Private), long métrage également distingué pour le meilleur scénario européen et meilleure actrice (Tarra Wihte). Sébastien Barrio, dans Blanche, Alice et les Autres a décroché le prix du meilleur acteur hexagonal, tandis que Katsuni a été désignée meilleure interprète féminine française. Les studios Marc Dorcel qui fêtent 40 ans d’activités, ont reçu le Hot d’Or du meilleur film français pour Ritual de Moire Candy.
Dans la catégorie «meilleures starlettes», consacrée aux jeunes pousses du métier, Kayden Kross l’a emporté chez les nominées américaines, Black Angelika chez les Européennes et Angel Summers chez les Françaises.
Salué à l’unanimité, le long-métrage Pirates Stagnetti’s Revenge a été honoré à travers ses deux figures emblématiques: Evan Stone et sa partenaire Jesse Jane. Gérard Kikoïne, célèbre réalisateur français dès 1974, et à Piotr Stanislas, acteur légendaire de l’âge d’or du X ont également été récompensés. Plusieurs trophées d’honneur ont ainsi été décernés, dont un remis par Caroline Loeb au studio féminin SecondSexe (animé par Ovidie, Estelle Desanges et Sophie Bramly) pour sa collection de fictions X-tra classes tournées pour Canal+.
Sans obscénité, tout en subtilité, les «X-plicit films sont axés sur la libido de ces dames avec un parti pris esthétisant. Jolis films de fesses, ils ont vu défiler cette année des artistes (féministes) de renom, comme
,
, Anna Mouglalis ou encore Lou Doillon.
Mercredi 21 octobre 2009